La journée commence par notre dernière matinée à la pouponnière, de 8h à 12h.
Je profite de chaque instant pour m’occuper de Moussa, mon petit coup de cœur depuis le début du séjour.
Ici, les tatas sont d’une grande délicatesse : elles nous laissent passer du temps avec les enfants avec qui un lien s’est tissé.
Je sens déjà l’émotion qui monte. L’angoisse du retour en Belgique m’habite doucement, avec ce drôle de nœud à l’estomac. C’est difficile à mettre en mots.
À midi, nous partageons un repas préparé par Romane et Christelle, en collaboration avec les tatas.
Petite surprise locale : les légumes sont nettoyés avec… un bouchon d’eau de javel !
Oui, elles rincent bien ensuite, mais on a quand même souri un peu (jaune).
L’après-midi, changement de décor : nous découvrons un magasin sur trois étages qui vend des articles des anciennes collections Zara, Bershka et autres marques.
Les pièces coûtent en moyenne 3 euros. Éléonore y trouve son bonheur !
Puis, Sadibou et Tata Diarra nous emmènent au marché aux poissons.
Une vraie plongée dans le quotidien local : l’odeur, la quantité de poissons, l’absence d’hygiène… et pourtant, tout le monde ici est en pleine forme !
Un choc culturel fort, mais enrichissant.
Pour finir, Sadibou nous fait rentrer… par la plage.
Une belle surprise. Nous découvrons une autre facette de MBour. Nous ramassons des coquillages, les bras et le cœur pleins.
Plus de 6 kilomètres sous une chaleur écrasante : pas facile, mais inoubliable.
Le soir, nous allons au restaurant avec les tatas pour les remercier et partager un dernier moment convivial. Les liens créés ici sont précieux, puissants, sincères.
Demain, c’est le départ. 7h30, direction Dakar.
Avant de partir, je repasse à la pouponnière pour dire au revoir.
En écrivant ces lignes, l’émotion me submerge.
Ce que nous avons vécu ici est bien plus qu’un simple voyage humanitaire. C’est une rencontre de cœurs, une immersion dans la réalité de l’autre, un retour à l’essentiel.
Quand je reviendrai, Moussa aura grandi.
Et même si c’est magnifique, j’ai ce pincement au cœur de savoir que je vais manquer une partie de son évolution.
Mais je repars riche. Riche de tout ce que ces enfants, ce pays m’ont transmis.