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Jour 4 – Entre douceur du matin et danse collective

24 avril 2025 par
Jasmine Pieters

Ce matin, direction la pouponnière pour notre mission de 8h à 12h.

Un créneau idéal : à notre arrivée, les enfants viennent à peine de se réveiller. Tout est calme, doux. Ils sont attentifs aux câlins, avides de présence.


Je passe un moment en salle d’éveil, un espace dédié à l’échange. On y joue, on raconte des histoires, on dessine, on murmure la vie à des petits êtres curieux et sensibles.

Puis je rejoins l’infirmerie où je m’occupe d’un petit bout enrhumé, avant de terminer par la distribution des biberons, les douches et l’heure du dodo.


De retour à la maison des bénévoles, un délicieux plat sénégalais nous attend, préparé avec soin par notre cuisinière. Un régal.


L’après-midi, nous partons au marché de MBour avec Tata Diarra.

C’est un vrai choc culturel : les couleurs, les sons, les regards, tout est différent, vibrant, vivant.

Je choisis un tissu wax pour faire confectionner une tenue, symbole de ce voyage.


Nous poursuivons par une balade au marché artisanal, puis retour à la maison pour accueillir deux nouvelles arrivantes : Christelle et sa fille Romane, venues vivre la même expérience que nous.

Éléonore et moi prenons plaisir à leur faire découvrir les lieux, la pouponnière, la maison, les codes… comme un passage de relais.


À notre retour à la pouponnière, surprise : une trentaine d’enfants accompagnés d’une sœur de la congrégation Sainte Élisabeth sont là pour partager un moment de joie.

Ils viennent régulièrement pour offrir aux enfants de la tendresse, de la musique, de la présence.


Nous dansons tous ensemble, en cercle, en tapant des mains, portés par le rythme et les sourires.

Quand la chanson s’arrête, chacun regagne sa place, apaisé, uni par ce moment de communion.


La journée se termine autour d’un repas partagé avec toutes les bénévoles de la maison.

C’est aussi l’occasion de parler sécurité : ici, même dans l’élan du cœur, il faut rester vigilant. À MBour, une femme blanche ne peut se promener seule. C’est une réalité qu’on oublie parfois, emportées par l’émotion.


Demain, un autre rythme nous attend : piscine le matin, et retour à la pouponnière de 16h à 20h.

Encore un autre regard à poser sur ce monde si différent… et tellement riche.